9.2.10

Election Day, Sunday, February 7, 2010.

This was the big day, the day Ukrainians chose a new President.

As is now public, our collective observations showed an election that indeed reflects the will of the people, and, based on over 90% of the votes counted, Viktor Yanukovich appears to have won, but by a slim margin of only about 2%.

It took me a while to get this written, as I didn’t get to bed until 6am the morning after. As it would happen, one of the few disruptions in the whole country happened at the election commission centre that we were observing in Odesa, and we did not leave the station until after 3:30 am.

In the end, even the process disruptions in our section, although they kept everyone up and tabulating until well into the next day, did not affect our conclusion: we had witnessed an election that conformed to very high standards. Indeed, one of the striking things about election night was just how committed everyone was to the process. With huge lineups in our particular centre, crowded rooms and stairwells, no sign of progress until almost 3 am (which for many came at the end of a day that had started at 7 am the prior morning), and, not surprisingly, no shortage of frayed tempers, it would have been easy for quite a few to give up and go home. But no, everyone who needed to stay, stayed until the end, to be sure that all of the votes and tallies were handed in.

This commitment to the rules, the transparency, the democratic process, which commitment was witnessed in polling stations all across the country, was both striking and encouraging. There is an unquestionable enthusiasm for the democratic process here in Ukraine, and for the factors critical to its success: a free and open media and the personal freedom to engage in open and vigorous debate.

This election was a positive legacy of the Orange Revolution of 2004, which discarded a flawed election and forced a second one that, ultimately, democratically, reflected the will of the Ukranianian people.

The conduct of this election shows that Ukranians have embraced democracy, and I was proud to have participated even in a small way.

6.2.10

Some photos taken by Martha in Kiev, Ukraine

A friendly young girl on a small street in Kiev

Colour in the alleys of Kiev

Monique Guay in front of the "Sophia" church, with the preparations for this evening's rally for Yulia Tymoshenko in evidence.

More colour in the allys of Kiev

"Park wherever you can" is the motto here. The sidewalks are treacherous with uncleared ice and snow.

Jour 3 de Martha en mission en Ukraine

Jour 3 de Martha en mission — la Mission d’observation des élections en Ukraine du BIDDH (Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme) de l’OSCE (l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe).

Je suis maintenant à Odesa (graphie ukrainienne) ou Odessa (graphie russe). Je souligne cette différence orthographique, qui semble bien anodine, mais qui en fait elle illustre un enjeu important de l’Ukraine d’aujourd’hui : la cohabitation entre les Ukrainiens de souche et les Russes de souche, entre les ukrainophones et les russophones, dans ce qui est, sur le plan politique à tout le moins, un pays relativement jeune comme l’Ukraine. La relation entre l’Ukraine et la Russie, la dimension Ukraine‑Russie tout entière, représente le principal enjeu de l’élection présidentielle, dont la ronde finale se tiendra demain, le 7 février 2010. La nature des relations que l’Ukraine devrait avoir ou ne pas avoir avec la Russie est au premier plan. Et demain, les Ukrainiens décideront lequel des candidats saura traiter cette relation de la manière la plus bénéfique pour le pays : Yulia Tymoshenko, figure de proue de la « révolution orange » et actuelle première ministre, ou Viktor Yanukovych, ce frauduleux « gagnant » de 2004 qui a été destitué.

Pour le meilleur ou pour le pire, l’Ukraine ne peut se passer de la Russie pour de multiples raisons comme l’histoire, l’économie, les gazoducs approvisionnant l’Europe et les pressions exercées par les nouveaux et riches oligarques. L’Ukraine est inextricablement liée à la Russie et elle est dépendante de cette relation, que les Ukrainiens le veuillent ou non.Nombre d’observateurs voient cela comme un pas en arrière pour l’Ukraine, comme une preuve de « l’échec » de la révolution orange. Consultez les articles de Doug Saunders parues dans le Globe and Mail et intitulés : « Les effets de la révolution orange s’estompent complètement, la Russie reprenant sa place en Ukraine », http://www.theglobeandmail.com/news/world/the-orange-revolution-fades-to-black-as-russia-rises-again-in-ukraine/article1429207/ et son article précédent : « L’Ukraine s’apprête à aller aux urnes, abandonnant ses espoirs », http://www.theglobeandmail.com/news/world/ukraine-marches-to-polls-leaves-hope-behind/article1458599/. Dans ce dernier article, M. Saunders a écrit : « L’élection présidentielle de demain, la première depuis la révolution orange, marque bien, pour les Ukrainiens, une annulation de tous les acquis de celle-ci. »

Personnellement, je ne suis pas d’accord.

Beaucoup d’Ukrainiens ont appuyé la révolution orange parce qu’il avait été déterminé qu’à la première élection tenue en 2004, le russophile Viktor Yanukovych avait été élu frauduleusement (grâce à la présence d’observateurs internationaux, ce que je suis maintenant). Aux termes d’une nouvelle élection honnête, le partisan de la révolution orange Viktor Yushchenko a été élu à la présidence. Certes, nombreux étaient ceux qui souhaitaient voir la fin de l’influence et de la maîtrise russe. Cependant, l’important était que l’élection frauduleuse avait été annulée, CECI est le résultat de la révolution orange.

Après des débuts cahoteux, la démocratie s’est implantée avec succès.

On ne mesure pas la victoire de la démocratie par le fait que le candidat de son choix l’emporte. On la mesure plutôt par le fait que c’est le candidat qui remporte honnêtement le plus de voix qui gagne. Même si certains électeurs n’approuvent pas les politiques qu’il défend, ni même la direction qu’il veut donner à leur pays. À la fin de son mandat, si les électeurs déterminent qu’il n’était pas acceptable, après tout, ils n’ont qu’à voter contre lui la prochaine fois.

La tenue d’élections honnêtes en 2004 et subséquentes ainsi que le maintien d’une démocratie ouverte sont les plus grands succès de la révolution orange. Et, même si les électeurs sont déçus de la révolution orange et de son incapacité à remplir notamment ses promesses économiques, on estime que la première ronde de l’élection tenue le 17 janvier s’est, en grande partie, déroulée de façon honnête et que ses résultats sont légitimes. Le simple fait que les médias peuvent s’exprimer librement, que les candidats tiennent des rassemblements monstres et, surtout, qu’un débat ouvert et souvent vigoureux entre les gens est ouvert– serveuses, avocats, chauffeurs de taxi, gens d’affaires, réceptionnistes d’hôtel – témoigne, à mon avis, que la révolution orange a, en grande partie, réussi.

Ce n’est peut-être qu’une étape, mais l’atteinte d’un tel niveau de démocratie est certainement un grand succès qui suscite de l’espoir pour l’avenir de l’Ukraine.

Nous espérons tous que le scrutin de demain remplira cette promesse.
Day 3 of Martha on a Mission--the OSCE/ODIHR Ukraine Election Observation Mission.

I am now in Odesa (Ukrainian version), Odessa (Russian version). I note this seemingly small spelling point because it is emblematic of a key issue in today's Ukraine---the challenge of ethnic Ukrainians and ethnic Russians, Ukrainian-speaking and Russian-speaking people, all living together in what is, politically at least, the relatively young country of Ukraine. The relationship between Ukraine and Russia, the entire Ukrainian/Russian dimension, is a major issue in the presidential election, final round to be held tomorrow, Feb. 7, 2010. What kind of relationship with Russia Ukraine should, or shouldn't have, is top of mind. And tomorrow, Ukrainians will decide which candidate they believe will handle that relationship the best way for the country: Yulia Tymoshenko, of Orange Revolution fame and current Prime Minister, or Viktor Yanukovich, he of the fraudulent "win" in 2004 which was overturned.

For better or for worse, Russia is critical to Ukraine, thanks to many things including history, economics, gas pipeline routes to Europe, and the influence of the newly-rich oligarchs. Ukraine is inextricably connected to Russia, and is dependent on that relationship, one way or another, whether Ukrainians like it or not.

Many commentators see this as a step backwards for Ukraine, and that it somehow symbolizes a "failure" of the Orange Revolution. Witness the headline from Doug Saunders' piece in the Globe and Mail, "The Orange Revolution fades to black as Russia rises again in Ukraine", http://www.theglobeandmail.com/news/world/the-orange-revolution-fades-to-black-as-russia-rises-again-in-ukraine/article1429207/ or the one from his earlier piece, "Ukraine marches to polls, leaves hope behind", http://www.theglobeandmail.com/news/world/ukraine-marches-to-polls-leaves-hope-behind/article1458599/ In the latter article, Mr. Saunders says, "The presidential ballot that Ukrainians will face tomorrow, the first election since those revolutionary days, feels like a reversal of all the gains."

I disagree.

Many proponents of the Orange Revolution supported it because the first 2004 election result which 'elected' pro-Russian Viktor Yanukovich was determined to have been a fraud (thanks to international observers, of which I am now one). A new, clean, election then brought Orange Revolutionary Viktor Yushchenko to the presidency. Yes, many wanted to see an end to Russian influence and control. But key was that the fraudulent election was overturned. THAT was what the Orange Revolution did.

It was democracy, at first flaunted, then successful.

And successful democracy doesn't mean that the candidate any particular person likes wins--it means that the candidate who garners the most votes in a clean election wins. Even if some people don't like that person's policies. Or who he or she wants to align the country with. If it turns out that he or she isn't acceptable after all, the voters will vote him or her out the next time.

The fact of clean elections, in 2004 and since, together with a continuing spirit of open democracy, were the biggest successes of the Orange Revolution. And although there is disappointment in the Orange Revolution and its failure to fulfill economic and other promises, the first round of the election held January 17 was deemed, for the most part, clean and the results legitimate. The sheer fact of free media, massive rallies by competing candidates, and most importantly, open and often vigorous debate among the people---waitresses, lawyers, taxi drivers, business people, hotel receptionists---means, in my view, that a big part of the Orange Revolution was successful.

It may still be in transition, but achieving this level of democracy is a major success and gives hope to the future of Ukraine.

We all hope that the election tomorrow keeps this promise.

5.2.10

Martha on a Mission in Ukraine (cont'd)

Day 2 of Martha on a Mission---the continuing story of my participation in the OSCE Election Observation Mission for the Ukraine presidential election. For some brief history about the Orange Revolution see http://en.wikipedia.org/wiki/Orange_Revolution

In two days, February 7, Ukraine will elect a new president. The two candidates in the run-off election are Yulia Tymoshenko and Viktor Yanukovych.

The irony is that Viktor Yanukovych was the one who "won" in 2004, only to have the results deemed fraudulent, whereupon Viktor Yushchenko was ultimately elected as President. All because of the Orange Revolution.

Two weeks ago in the first round of the elections, Yushchenko came far behind, with barely 4% of the vote. Yulia Tymoshenko, who came second in the first round of balloting and is in the run-off, was the other key player in the 2004 Orange Revolution. She is the current Prime Minister.

The Members of our Canadian Parliament here as part of the OSCE Parliamentary Assembly are me, Monique Guay (Bloc); David Christopherson (NPD); Peter Goldring (Con), and the head of our mission is Senator Consiglio di Nino. Today we went to the Canadian Ambassador's residence for lunch (Daniel Caron http://www.canadainternational.gc.ca/ukraine/offices-bureaux/ambassador_msg_ambassadeur.aspx?lang=eng). We enjoyed a very interesting discussion with various Canadians who make their home here in Ukraine, and who have some interesting perspectives about the current election and its process. (There are more than 1,200,000 Canadians of Ukrainian descent in Canada.)

Tonight the two candidates had massive demonstrations, big stages and light shows included. They faced each other, at opposite ends of a long, wide boulevard--competing for attention and ear drums. Although people are worried that the promise of the Orange Revolution has dissipated, tonight's demonstrations were a significant example of a people embracing the idea of democracy. It wasn't that long ago that the idea of two major opposing candidates holding massive rallies at either end of a stretch of Volodymyrska St. was unheard of.

We are witnessing a country full of people now understanding, and wanting--indeed, palpably feeling, the promise of democracy. Even if it is not perfect (we will see what happens with our observations of Election Day, and we still have issues with regard to campaign financing and the control of the media---more on that later), it is a major move forward for a place which, although the people have been here for a very long time, is a very young country politically--with a very challenging history.

It is extraordinary being able to be here to witness history being made.

It is now after 2:00 am here, and I have an early departure in the morning for Odessa. More to come tomorrow.

MHF

Martha en mission en Ukraine (suite)

Jour 2 de Martha en mission -- la suite de ma participation à la Mission d’observation des élections de l’OSCE concernant l’élection présidentielle en Ukraine. Pour un historique de la révolution orange, voir http://en.wikipedia.org/wiki/Orange_Revolution.

Dans deux jours, le 7 février, l’Ukraine élira un nouveau président. Les deux candidats sont Yulia Tymoshenko et Viktor Yanukovych.Le paradoxe, c’est que ce même Viktor Yanukovych a « remporté » l’élection en 2004, pour voir les résultats immédiatement annulés en raison de fraudes présumées. C’est alors Viktor Yanukovych qui a été élu président. Tout cela à cause de la révolution orange.

Il y a deux semaines, au premier tour de l’élection, Yushchenko est arrivé loin derrière, récoltant à peine 4 % des voix. Yulia Tymoshenko a terminé deuxième au premier tour et est candidate pour le second tour de l’élection. Elle était l’autre protagoniste de la révolution orange de 2004. Elle est actuellement première ministre.

Les parlementaires canadiens ici présents comme membres de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE sont moi-même, Monique Guay (Bloc québécois), David Christopherson (NPD), Peter Goldring (Con) et notre chef de mission est le sénateur Consiglio di Nino. Aujourd’hui, nous avons été invités à dîner à la résidence de l’ambassadeur du Canada, Son excellence Daniel Caron (http://www.canadainternational.gc.ca/ukraine/offices-bureaux/ambassador_msg_ambassadeur.aspx?lang=fra&highlights_file=&left_menu_en=&left_menu_fr=&mission=). Nous avons eu une discussion captivante avec des Canadiens qui habitent en Ukraine et qui nous ont présenté des points de vue des plus intéressants sur la présente élection et son processus. (On compte plus de 1 200 000 Canadiens d’origine ukrainienne au Canada.)

Ce soir, les deux candidats ont tenu des assemblées monstres, spectacle sons et lumières compris. Ils étaient face à face, à chaque extrémité d’un long et large boulevard à se disputer l’attention de l’auditoire. Si les gens craignaient que les promesses de la révolution orange ne se soient envolées, il n’en reste pas moins que les rassemblements de ce soir témoignent que le peuple a embrassé l’idéal de la démocratie. Il n’y a pas si longtemps, il était impensable que les deux principaux adversaires puissent tenir des assemblées aux deux extrémités d’un tronçon de la rue Volodymyrska.

Nous voyons maintenant dans ce pays une quantité de gens qui croient en la démocratie et qui, on le sent, souhaitent qu’elle remplisse ses promesses. Cette démocratie-là n’est pas parfaite, certes (nous verrons bien ce qui se produira le jour du scrutin et nous avons toujours des raisons de se préoccuper du financement électoral et du contrôle exercé sur les médias – nous en dirons davantage plus tard), mais c’est un grand pas en avant vers l’édification d’un pays qui est habité depuis fort longtemps, mais qui est encore très jeune sur le plan politique. Bref, un pays qui a de grands défis à relever.

C’est une expérience extraordinaire que d’être témoin d’événements historiques tel celui-ci.Il est maintenant 2 heures du matin, et je dois partir tôt pour Odessa. J’en dirai plus demain.

MHF

4.2.10

Martha en mission en Ukraine

Bonjour, ici Martha.

Je viens tout juste d’arriver à Kiev, en Ukraine.

Un trajet de 2 heures en autobus d’Ottawa à Montréal; une escale de 2 heures et demie à l’aéroport de Montréal; un vol de 6 heures et demie de Montréal à Amsterdam; une escale de 2 heures et demie à l’aéroport d’Amsterdam; un vol de 2 heures et demie d’Amsterdam à Kiev. Seize heures en tout… Mais c’est bon d’être de retour.

C’est mon premier reportage « Martha en mission » de la semaine à venir. La mission est la Mission d’observation des élections du BIDDH, OSCE, portant sur l’élection présidentielle du 7 février en Ukraine.

Je suis venue ici il y a deux semaines, dans le cadre de la même mission, pour le premier tour électoral, mais comme aucun des deux principaux candidats, Viktor Yanukovych et Yulia Tymoshenko, n’a obtenu la majorité des voix, un second tour sera nécessaire. (J’en dirais plus sur le rôle que les deux ont joué dans la révolution orange de 2004, les événements fascinants marquant la transition démocratique, la comparaison avec la démocratie telle que nous la connaissons au Canada et, bien évidemment, sur l’étonnant paradoxe voulant que si nous sommes ici en Ukraine pour contribuer au bon fonctionnement de la démocratie, c’est notamment parce que notre premier ministre a fermé les portes de notre propre…)

OSCE est l’acronyme de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, et BIDDH, celui du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme. Je suis ici comme membre de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE, sous les auspices du Groupe parlementaire Canada-Europe du Parlement canadien. J’ai été ravie d’avoir été choisie avec 5 autres parlementaires canadiens pour venir ici -- -et comme un second tour est nécessaire, nous sommes tous les cinq de retour : Monique Guay du Bloc québécois, Dave Christopherson du NPD et Peter Goldring du Parti conservateur, et notre groupe est dirigé par le sénateur Consiglio di Nino. (Et oui, sauf pour la période des questions, il EST possible que des députés de différentes formations s’entendent -- en fait, nous aimons bien être ensemble. Car, après tout, nous poursuivons un objectif commun.) Il y a aussi un grand nombre de Canadiens qui participent à la mission d’observation, par l’entremise de plusieurs autres organismes -- Gerard Kennedy est d’ailleurs des nôtres en tant que membre d’un de ces groupes.

Je m’en vais maintenant manger du borchtch et prendre une bière avec quelques collègues – la série Martha en mission se poursuivra…

Martha on a Mission in Ukraine

Hi, Martha here.

I have just arrived in Kiev, Ukraine.

A 2 hr bus ride from Ottawa to Montreal; a 2.5 hr layover at the Montreal airport; a 6.5 hr flight from Montreal to Amsterdam; a 2.5 hour layover at the Amsterdam airport; a 2.5 hr flight from Amsterdam to Kiev. 16 hours..... phew. But it's great to be back.

This the first of my "Martha on a Mission" series for the next week. The "Mission" is the OSCE/ODIHR Election Observation Mission, for the Ukrainian Presidential Election February 7.
I was here just 2 weeks ago, on the same mission, for the preliminary round of the elections, but no one reached a majority, so we have a run-off between the two top-placers from the preliminary round, Viktor Yanukovych and Yulia Tymoshenko. (I will write more about the part these two played in the 2004 Orange Revolution, the fascinating developments here that reflect 'transitional democracy'; comparisons to what we in Canada have; and, of course, the not-at-all-small irony that one of the reasons I am able to be here to help ensure that democracy is functioning in Ukraine is that my own Prime Minister shut the doors on our own......)

The OSCE is the Organization for Security and Co-0peration in Europe, and ODIHR is the Office for Democratic Institutions and Human Rights. I am here as part of the OSCE Parliamentary Assembly, through the auspices of the Canadian Parliament's "Canada-Europe Parliamentary Group". I was thrilled to have been chosen as one of the 4 Canadian MPs to come---and because of the election run-off, the same four of us are back: Monique Guay from the Bloc; Dave Christopherson from the NDP, and Peter Goldring from the Conservatives, and our group is headed by Senator Consiglio di Nino. (And yes, outside of Question Period, it IS possible for MPs from different parties to get along--indeed, we enjoy each other's company. And after all, we're here for a common purpose.) There are many other Canadians here assisting with the election observation mission, through several groups---Gerard Kennedy is here this time through one of them as well.

I am just getting ready to go out to find some borscht and a beer with a few colleagues---the Martha on a Mission series will continue....

3.2.10

Reflecting on COP-15, 2 months later

Having recovered from the chaos of the United Nations Climate Change Conference, below you will find a few thoughts on the process and being a Canadian internationally:

The learning experience was incredible; for me, the chance to interact and discuss with others from around the world is probably the most valuable aspect of attending an international conference as a non-governmental observer.

What I found unfortunate though, was that so many of the sessions geared toward observers, side events, as they were called, did not address the ways in which countries could/should/would work together. There were many fabulous presentations about what country x was doing and how others might mimic their actions. A couple of really interesting talks on the role of regional and municipal governments (something Canada is actually praised for on the international stage, go us!). But not a whole lot about how all this can fit into a global system.

Presumably that was left for the plenary sessions – discussions for government leaders to have. Passes were extremely limited for these sessions so unfortunately I did not get to attend any. The question then is, if the plenary is too full, why were side events not created to focus on similar challenges?

I think that if we are going to find a global solution to these environmental challenges we are going to have to really consider the NGOs role and ensure the COP proceedings reflect that. This means observers need to be able to observe the crucial discussion, to learn about what can be done, to be able to bring these ideas back to their respective homes and help their governments find ideal solutions.

Before I wrap up, I’d like to bring up one last thing – being Canadian internationally, and working with our government and other organizations. I am Liberal so you can probably guess how I feel about the current government, but I am a proud Canadian. And I believe climate change is a crucial issue TODAY, so you can probably guess how I feel about our inaction, still, I am a proud Canadian.

I have a big problem with Canadians going abroad and saying they are “ashamed to be Canadian” – What’s worse is that it was Canadians telling other Canadians to be ashamed.

Yes it is bad that Canada won so many fossil of the day awards, yes it is bad that we do not have a concrete plan for reducing emissions, yes it is bad that we are not stepping up to the plate and taking a leadership role.

But it is good that we have municipalities and provinces who praised for their environmental advancements, it is good that we have some of the worlds experts on climate change right here in Canada and it is even better when we help each other promote the good rather than attack each other over the bad.

We are Canadians and we are better than being bullies.
We are Canadians and we have the capacity to produce strong policy.
We are Canadians and we can be leaders.

Thanks for your time!

Elizabeth Dubois
Delegate Lead: Young Liberals of Canada,
for International Federation of Liberal Youth,
to COP-15

@lizdubois

LE POINT SUR LA 15E SESSION DE LA CONFÉRENCE DES PARTIES, 2 MOIS APRÈS

Maintenant que nous nous sommes remis des remous de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, voici quelques réflexions sur le processus et ce que c’est que d’être un Canadien au plan international.

J’ai trouvé l’expérience d’apprentissage formidable. Pour moi, la chance de pouvoir rencontrer des gens de partout dans le monde et discuter avec eux est probablement ce que ma présence à cette conférence internationale à titre d’observateur non gouvernemental m’a apporté de plus enrichissant.

Ce qui m’a déçu, toutefois, c’est qu’un si grand nombre des sessions tenues à l'intention des observateurs – qu’on appelait « événements parallèles » – ne disaient rien de la façon dont les pays pourraient et devraient travailler ensemble et encore moins de ce qu’ils feraient effectivement à cet égard. Il y a eu des exposés fabuleusement intéressants sur les mesures que tel ou tel pays avait prises et comment les autres pourraient l'imiter. Nous avons également eu droit à des échanges fort intéressants sur le rôle des administrations régionales et municipales (une chose pour laquelle le Canada est encensé dans le monde entier au plan international – nous avons tous droit à des compliments!), mais nous n'avons pas entendu grand-chose sur la place que tout cela pourrait tenir dans un système mondial.

Je présume qu’on avait réservé cela pour les plénières – des discussions réservées aux seuls chefs de gouvernement. Comme il n’y avait qu’un nombre fort limité de laissez-passer pour ces échanges, je n’ai hélas pu assister à aucun, ce qui me porte à me demander pourquoi on n’avait prévu aucun événement parallèle sur des sujets connexes si la plénière affichait complet.

Je pense que si nous voulons trouver une solution mondiale aux problèmes environnementaux, nous allons devoir tenir compte du rôle des organisations non gouvernementales et faire en sorte que la conférence des parties en discute au cours de ses délibérations. Cela signifie que les observateurs devront pouvoir assister à cette discussion cruciale et obtenir des renseignements sur ce qui peut se faire de manière à pouvoir faire rapport de ces propositions dans leurs pays respectifs et aider leurs gouvernements à trouver les solutions idéales.

Il y a une autre chose dont je tiens à vous parler avant de terminer, à savoir ce que cela signifie, au plan international, que d’être Canadien et de travailler avec notre gouvernement et d’autres organisations. Comme je suis libéral, vous devinez sans doute ce que je pense de notre gouvernement actuel. Mais je suis aussi fière d’être Canadienne et je crois crucial de nous attaquer AUJOURD'HUI au problème des changements climatiques, ce qui vous révèle ce que je pense de notre inaction. Mais je n’en demeure pas moins fière d’être Canadienne.

Je n’ai pas aimé entendre des Canadiens dire qu’ils « avaient honte d’être Canadiens » pendant qu’ils étaient à l'étranger. Le pire, c’est que c’étaient des Canadiens qui disaient à d’autres Canadiens qu’ils devraient avoir honte.Certes, il est triste que le Canada ait gagné autant de prix « fossile de la journée », qu’il n’ait pas de plan concret de réduction des émissions, qu’il ne prenne pas part au jeu et qu’il ne donne pas l’exemple.

Mais nous pouvons féliciter certaines de nos municipalités et provinces qui ont été louangées pour leurs initiatives environnementales. De plus, certains des plus éminents spécialistes mondiaux des changements climatiques sont des Canadiens. Ainsi, il serait encore mieux de travailler ensemble à faire ressortir ce que nous avons de bon au lieu de nous en prendre les-uns aux autres à cause de ce qui laisse à désirer chez nous.

Nous sommes des Canadiens, et nous ne devrions pas nous conduire comme des malabars.
Nous sommes des Canadiens, et nous sommes capables d’élaborer une politique nationale forte.
Nous sommes des Canadiens et nous pouvons être des leaders.

Merci d’avoir pris le temps de me lire!

Elizabeth Dubois