3.2.10

LE POINT SUR LA 15E SESSION DE LA CONFÉRENCE DES PARTIES, 2 MOIS APRÈS

Maintenant que nous nous sommes remis des remous de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, voici quelques réflexions sur le processus et ce que c’est que d’être un Canadien au plan international.

J’ai trouvé l’expérience d’apprentissage formidable. Pour moi, la chance de pouvoir rencontrer des gens de partout dans le monde et discuter avec eux est probablement ce que ma présence à cette conférence internationale à titre d’observateur non gouvernemental m’a apporté de plus enrichissant.

Ce qui m’a déçu, toutefois, c’est qu’un si grand nombre des sessions tenues à l'intention des observateurs – qu’on appelait « événements parallèles » – ne disaient rien de la façon dont les pays pourraient et devraient travailler ensemble et encore moins de ce qu’ils feraient effectivement à cet égard. Il y a eu des exposés fabuleusement intéressants sur les mesures que tel ou tel pays avait prises et comment les autres pourraient l'imiter. Nous avons également eu droit à des échanges fort intéressants sur le rôle des administrations régionales et municipales (une chose pour laquelle le Canada est encensé dans le monde entier au plan international – nous avons tous droit à des compliments!), mais nous n'avons pas entendu grand-chose sur la place que tout cela pourrait tenir dans un système mondial.

Je présume qu’on avait réservé cela pour les plénières – des discussions réservées aux seuls chefs de gouvernement. Comme il n’y avait qu’un nombre fort limité de laissez-passer pour ces échanges, je n’ai hélas pu assister à aucun, ce qui me porte à me demander pourquoi on n’avait prévu aucun événement parallèle sur des sujets connexes si la plénière affichait complet.

Je pense que si nous voulons trouver une solution mondiale aux problèmes environnementaux, nous allons devoir tenir compte du rôle des organisations non gouvernementales et faire en sorte que la conférence des parties en discute au cours de ses délibérations. Cela signifie que les observateurs devront pouvoir assister à cette discussion cruciale et obtenir des renseignements sur ce qui peut se faire de manière à pouvoir faire rapport de ces propositions dans leurs pays respectifs et aider leurs gouvernements à trouver les solutions idéales.

Il y a une autre chose dont je tiens à vous parler avant de terminer, à savoir ce que cela signifie, au plan international, que d’être Canadien et de travailler avec notre gouvernement et d’autres organisations. Comme je suis libéral, vous devinez sans doute ce que je pense de notre gouvernement actuel. Mais je suis aussi fière d’être Canadienne et je crois crucial de nous attaquer AUJOURD'HUI au problème des changements climatiques, ce qui vous révèle ce que je pense de notre inaction. Mais je n’en demeure pas moins fière d’être Canadienne.

Je n’ai pas aimé entendre des Canadiens dire qu’ils « avaient honte d’être Canadiens » pendant qu’ils étaient à l'étranger. Le pire, c’est que c’étaient des Canadiens qui disaient à d’autres Canadiens qu’ils devraient avoir honte.Certes, il est triste que le Canada ait gagné autant de prix « fossile de la journée », qu’il n’ait pas de plan concret de réduction des émissions, qu’il ne prenne pas part au jeu et qu’il ne donne pas l’exemple.

Mais nous pouvons féliciter certaines de nos municipalités et provinces qui ont été louangées pour leurs initiatives environnementales. De plus, certains des plus éminents spécialistes mondiaux des changements climatiques sont des Canadiens. Ainsi, il serait encore mieux de travailler ensemble à faire ressortir ce que nous avons de bon au lieu de nous en prendre les-uns aux autres à cause de ce qui laisse à désirer chez nous.

Nous sommes des Canadiens, et nous ne devrions pas nous conduire comme des malabars.
Nous sommes des Canadiens, et nous sommes capables d’élaborer une politique nationale forte.
Nous sommes des Canadiens et nous pouvons être des leaders.

Merci d’avoir pris le temps de me lire!

Elizabeth Dubois

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